Préalablement il convient d’indiquer que les succursales européennes d’HBCE voient leurs comptes consolidés enregistrés sur le bilan Français.
La cession de RBWM se traduit par une perte conséquente pour HBCE mais également des conditions financières qui pourraient durablement affecter le résultat d’HBCE. De plus des charges affectées à RBWM restent supportées par HBCE.
L’augmentation des taux a bénéficié aux activités d’HBCE tout comme le rapport dépôts/crédit clients.
La succursale allemande et de la filiale maltaise contribuent à hauteur de 27 % au RBE d’HBCE.
Les couts salariaux sont en baisse de 13 M€ alors que les refacturations intra groupe augmentent de 11 M€
Le résultat net consolidé avant impôt des activités qui resteront exercées au sein d’HBCE a été réalisé à 52% par CMB et 21% par GB.
Le métier CMB a connu en 2023 une réduction de ses effectifs sur Business Banking avec le départ de 196 salariés et une attrition soutenue. Si la progression de ses revenus en France a progressé c’est principalement en raison de l’amélioration des marges sur dépôts (lié aux taux) et à l’intégration au bilan d’opérations réalisées par les succursales.
On peut s’interroger sur le devenir de l’activité Business Banking sachant HBCE s’oriente sur les opérations et entreprises internationales, notamment vers l’Asie.
Le résultat avant impôt de GB en France progresse de 9%, avec des charges en croissance de 10%, cependant les charges et l’évolution des taux devraient pour 2024 conduire à Résultat avant impôt en baisse de 26% en 2024.
Pour les activités Markets & Securities Services (MSS), le recours aux produits flexibles et court terme semble des options destinées à améliorer les revenus (+25 %) et les résultats à court terme.
Les revenus MSS en Allemagne progressent moins fortement, en restant profitable grâce notamment à son activité Securities services (qui pourrait cependant être cédée).
L’activité MSS semble être favorisée en termes d’investissements alors que CMB voire GB qui sont les principales sources de profitabilité subissent des coupes budgétaires préjudiciables à leur développement.
Le métier Wealth & Private Banking (WPB) a connu la vente de la Banque de détail et l’arrivée dans le périmètre de HBCE des activités de banque de détail de Malte, de gestion d’actifs et de la banque privée en Allemagne et de la BP en France rattachée au Luxembourg.
La « banque privée » doit son résultat positif à la Banque privée allemande car les branches Françaises et Luxembourgeoises affichent des pertes. La vente de la branche BPLU évoquée par la presse peut interroger sur son devenir.
Le SNB ne peut que s’interroger sur la stratégie de l’Entreprise qui semble organiser la fragilisation de certaines activités afin d’en justifier la « séparation » potentielle. La rentabilité des activités ne peut être dissociée des centres de coût qui en permettent l’exploitation et les coûteuses cessions successives impactent humainement et financièrement les activités maintenues.