QUELLE EST LA STRATEGIE DES ORIENTATIONS DE HBCE ?
La Direction a présenté des Orientations Stratégiques qui :
- N’abordent pas l’activité Retail avant et après la cession à MMG, ni celle d’IT ;
- Ne tiennent pas compte du projet de réorganisation de l’activité Business Banking ;
- Ne quantifient aucune projection financière dans le cadre du FRP (ex AOP) 2023 ;
- Sont évasives sur les impacts de l’intégration de HTDE, HBTM, BPLU au périmètre Européen.
Pour le SNB, de telles orientations sont trop floues et surtout très éloignées de la transparence.
En ce qui concerne RBWM, certains facteurs (ex : restrictions octroi de crédits) pourraient conduire à de nouvelles pertes nettes de clients et/ou de dépôts que la conquête ne pourrait compenser.
De surcroît, le transfert des comptes clients (IBAN, Marque…) vers la Banque des Caraïbes pourrait accentuer ce phénomène. De tels évènements pourraient mettre en difficulté l’activité de MMG, ses salariés et occasionner une perte financière supplémentaire pour HBCE.
La restructuration de Business Banking avec une gestion à Distance de la quasi-totalité des clients SME, et une offre réduite ne semble pas être la meilleure solution pour enrayer l’attrition et rétablir la rentabilité de l’activité (Hors économies liées à la réduction de la masse salariale). La suppression de ces 267 postes est-elle une étape intermédiaire avant la totale disparition de Business Banking ?
La priorité est donnée à la « Banque Européenne wholesale » Banque commerciale (avec flux internationaux hors Union Européenne), de financement et d’investissement.
Par contre, les impacts de l’intégration de HTDE (Allemagne) HBTM (Malte) BPLU (Luxembourg) ne font l’objet d’aucun chiffrage, même si le conseil d’administration sait qu’ils pourraient dégrader la rentabilité de la Banque.
Concernant IT, hormis une importante mission de remédiation à engager à la suite de l’inspection de la BCE, les perspectives ne sont pas clairement abordées.
A l’issue du transfert à MMG, du plan Business Banking, les effectifs se trouveraient déséquilibrés : 45% sur les métiers (CMB, GB et MSS) et 55% sur des postes opérations et fonctions supports alors même qu’HSBC vise à « la mise en place de la simplification du modèle opérationnel ».
L’ affectation annoncée sur des fonctions opérations/supports pour les succursales et filiales européennes permettra-t-elle d’assurer la pérennité des emplois ?
Une chose est sûre : les conditions de travail et d’emploi des salariés HBCE et MMG dépendront étroitement des choix opérés par HSBC.
Devons-nous croire, comme HSBC l’a écrit à l’annonce de la cession, qu’elle saura se préoccuper de ses salariés autant que de sa rentabilité à court terme ?